Le massif volcanique du Cantal. Le Cantal doit sa physionomie contrastée aux formations volcaniques. Ce pays de moyenne montagne, d’une altitude moyenne de 710 mètres, varie entre 210 m (vallée du Lot) et 1855 m (Plomb du Cantal). Le volcan central D’un diamètre de près de 70 km, il est le plus grand d’Europe. Il surgit du socle hercynien que l’érosion avait transformé en pénéplaine, et qui subsiste, plateau calme, à l’ouest du département. En venant de Corrèze et même depuis la Dordogne, on aperçoit, souvent blanchi de neige, le massif volcanique. Le volcan s’est constitué en plusieurs phases, ce qui lui donne un aspect tourmenté. Il se prolonge, au nord, dans le Cézallier et au sud dans l’Aubrac. Il est entaillé de vallées glaciaires centrifuges qui sillonnent en étoile le massif et ne facilitent pas les communications. Entre les vallées, on trouve des plateaux triangulaires, les planèzes basaltiques (Saint-Flour, Chalinargues, Le Limon, Trizac et Salers). A l’est du volcan, le socle hercynien a été exhaussé. Il forme la haute dorsale de Margeride. Dans les interstices, on trouve de petits bassins sédimentaires formés au tertiaire (Aurillac, Maurs et Saint-Flour). "Midi moins le quart" en moyenne montagne Le volcan forme une barrière pour les nuages et le versant occidental, plus exposé aux influences océaniques est bien plus arrosé que le versant oriental ce qui donne au paysage sa verdure et sa verdeur, et, à l’agriculture, sa dominante pastorale. La langue française commence de chanter, sur le versant aurillacois du Lioran, et l’on dit parfois que le Cantal, c’est le Midi moins le quart. Ce qui forme le "moins le quart", c’est la montagne, car les isothermes suivent les courbes de niveaux. La végétation s’étage également : à un étage dit atlantique collinéen succède un étage montagnard. Après 1450 m commencent les pelouses et les landes montagnardes, domaine de l’estive et de la gentiane. Enfin, on peut parler, pour les sommets, d’étage subalpin. Les périodes neigeuses sont entrecoupées de redoux imputables aux influences méridionales. Les températures matinales sont souvent fraîches, ce qui vaut à Aurillac une bien vilaine réputation dans les palmarès météorologiques nationaux. Cette froidure nocturne est bien souvent compensée par le bon ensoleillement de la journée suivante. Les printemps sont souvent arrosés. Les automnes, aux allures d’étés indiens, connaissent des journées ensoleillées d’un charme particulier. L’interaction des influences méditerranéennes et atlantiques avec la physionomie géologique marquée par le volcan donne au Cantal un caractère contrasté, parfois âpre, mais vraiment constitutif de son identité. |