Les zones humides dans le Cantal Les zones humides sont des zones de transition entre terre et eau, habituellement gorgées d’eau ou inondées de façon permanente ou temporaire.
Parmi les nombreux milieux naturels présents dans le Cantal, les zones humides occupent une place particulière par leur importance en termes de surface, de variété et richesse des habitats rencontrés, par leur rôle hydrologique, ainsi que leur participation à la biodiversité et à l’identité du territoire.
Particulièrement nombreuses dans l’Artense, le Cézallier, l’Aubrac et les planèzes, les zones humides couvrent selon les régions géographiques de 1 à 7 % du territoire cantalien.
Si la diversité des zones humides est indéniable, leurs multiples fonctions le sont tout autant : régulation du volume des eaux, filtre naturel et réservoir de biodiversité sans omettre le support d’usages économiques liés à l’activité agricole ou aux activités de loisirs.
Pourtant, dans le Cantal, comme partout en France, les zones humides ont subi et continuent à subir de nombreuses atteintes (destruction liée à des aménagements ou des comblements, drainage, création de plans d’eau, intensification de l’agriculture, exploitation industrielle de la tourbe ...). Ainsi, la moitié des zones humides a disparu lors des cinquante dernières années !
Ce constat a généré une prise de conscience de la situation préoccupante des zones humides qui s’est traduite, depuis les années 1970 par une volonté de préservation de ces milieux, concrétisée dans différentes lois et programmes de connaissance et de préservation.
L’engagement du Conseil Général en faveur des zones humides
Conscient des enjeux représentés par les zones humides sur le territoire départemental, le Conseil Général, conjointement avec l’Etat, a élaboré en 2005 un Plan départemental pour les zones humides.
Celui-ci a pour double objectif de susciter une meilleure prise en compte de ces milieux dans les programmes d’aménagement du territoire, et de valoriser les outils ou politiques publiques et des partenaires, dans une démarche concertée, conciliant les enjeux de préservation du patrimoine naturel et de développement local.
D’une durée de 5 ans (2006-2010), le plan est organisé en 4 axes, déclinés en 15 actions :
- axe A : la connaissance : mieux connaître et faire connaître la répartition et le fonctionnement des zones humides, notamment en poursuivant l’atlas départemental débuté en 1998,
- axe B : la gestion : mettre en oeuvre les politiques publiques de façon coordonnée en faveur des zones humides, et favoriser et soutenir une gestion conservatoire de ces milieux, par l’élaboration de plans de gestion et par le développement d’une assistance technique,
- axe C : la communication, l’information et la sensibilisation : faire connaître les zones humides et leurs enjeux de gestion grâce à différents supports et outils,
- axe D : le suivi du plan : évaluer la réalisation du plan.
Depuis sa validation par le Conseil général lors de la séance de la Commission permanente du 21 avril 2006, le plan est en cours de mise en oeuvre.